Trop souvent, les exercices proposés dans les salles de sport et dans les sports collectifs ne prennent pas en compte les particularités de l’anatomie féminine
L’incontinence urinaire d’effort (IUE) et la descente d’organes touchent également les femmes jeunes et sportives. Parmi les causes, un entrainement basé sur l’anatomie masculine. Trop souvent, les exercices proposés dans les salles de sport et dans les sports collectifs ne prennent pas en compte les particularités de l’anatomie féminine.
Le capital de départ de chacune dépend de facteurs morphologiques, hormonaux et génétiques. Ce capital est fragilisé principalement par l’ignorance et la méconnaissance de cette partie de notre corps.
Voici les facteurs auxquels il faut être attentif :
- des postures inadaptées ;
- le port de charges lourdes ;
- certains sports à haut impact sur le périnée, c’est-à-dire trampoline, course à pied, intervalle training, sports à changements de direction, sauts ;
- des exercices mal guidés dans des salles de sport, comme les crunchs (exercices rapprochant le bassin et les épaules) ;
- la constipation ;
- la toux chronique ;
- des mauvaises habitudes de mictions ;
- une respiration inversée ;
- etc…
Toute pression sur le plancher pelvien représente une contrainte et empêche les muscles de fonctionner correctement.
Pour préserver ce capital de départ, il est conseillé de faire appel à un professionnel de la santé spécialisé en pelvi-périnéologie. Il veillera dans sa prise en charge globale à corriger les mauvaises habitudes, à éduquer sa patiente et à enseigner des exercices posturo- thoraco-, abdomino-périnéaux appropriés à chaque type de faiblesse.
Voici une petite astuce pour savoir si un exercice génère trop de pression intra-abdominale : posez les mains sous le nombril et vérifiez si elles montent ou pas lors de la contraction des abdominaux (ou l’expiration prolongée). Si c’est le cas, mieux vaut abandonner l’exercice car il est délétère sur le système de suspension des organes pelviens (vessie, utérus et rectum) et/ou sur le périnée.
Cependant, souffrir de fuites urinaires n’est pas une raison pour abandonner le sport. Après éducation et rééducation, il faudra choisir avec le professionnel de la santé le sport le plus adapté.
Haptissement bien, Brigitte Flammang-Moutschen, Kinésithérapeute