« Surprotéger nos enfants »
Nous vivons actuellement dans une société qui prône le bonheur et le bien-être de l’enfant. « Nous ne mettons pas au monde un enfant mais nous mettons au monde un enfant qui doit être heureux et destiner à le rester jusque-là fin de sa vie ». Cette idée, de plus en plus ancrée dans nos valeurs et nos croyances risque de faire de nous, chers parents, des parents épuisés, culpabilisés (on craint toujours de mal faire), des hyperparents ; des personnes dont la seule préoccupation est le bonheur de son enfant. Nous sommes rassurés et satisfaits quand notre enfant est heureux.
Mais faisons attention, car le contentement permanent de notre enfant suppose l’acceptation que d’un seul état émotionnel : la joie. Nous ne supportons pas que notre enfant soit triste, aie peur ou soit en colère… Nous avons tendance à surprotéger nos enfants au risque de limiter le développement de son intelligence émotionnelle. L’intelligence émotionnelle sont l’ensemble des stratégies internes et externes que nous mettons en place pour réagir face à nos émotions. L’enfant doit pouvoir faire face à diverses expériences provoquant des émotions positives mais aussi négatives. Il faut le laisser expérimenter pour qu’il puisse développer ses stratégies pour pouvoir accepter et faire face à ses émotions.
Votre enfant à le droit d’être triste, d’être en colère, d’avoir peur… Il y sera confronté quand il sera grand, autant qu’il y soit bien préparé !
Notre rôle à nous, chers parents, est de l’aider à affronter, à comprendre l’émotion, son existence et son ressenti. Lui offrir des pistes de réflexions pour l’aider à développer ses stratégies. Il existe de nombreuses histoires qui peuvent aider votre enfant à rendre son émotion plus concrète. Lisez- lui des histoires, inventez des histoires car n’oubliez jamais que « l’imagination de vos enfants est sans limites et peut-être aussi la vôtre ».
Charlotte Vergote, psychologue enfant et soutien à la parentalité.
En consultation, tous les mercredis